La conjonction Mars-Uranus-Noeud Nord du 1er aout 2022

Partie 1


Lundi 1er aout, Mars vient conjoindre Uranus/Noeud Nord à 19° Taureau. C’est donc un nouveau cycle Mars/Uranus qui démarre avec la particularité de se faire en présence du Nœud Nord. Les planètes orbitant autour du Soleil chacun à leur propre rythme ne cessent de se rencontrer, de se quitter mais toujours relationnent ! C’est un incessant bal céleste ! La planète la plus rapide (ici Mars) vient à la rencontre de la planète la plus lente (ici Uranus) et devient à sa manière le porte parole de cette dernière.

Ici & maintenant, nous avons Mars, le poseur d’actes selon nos désirs personnels, qui rencontre Uranus, l’éveilleur du génie individuel par l’ouverture de conscience. Avec Uranus, nous commençons à percevoir la réalité au-delà de ce qui est visible à l’œil nu, ce qui nul doute apporte quelques bouleversements quant à notre vision matérialiste de l’existence terrestre. Sans l’utilisation du télescope humain qu’est notre conscience, nous risquons fort d’être sujet.te.s à de surprenants chamboulements incompréhensibles et perturbants ! Victimes de notre manque de conscience, nous en souffrons la plus part du temps… Qu’avons-nous à perdre d’oser regarder par ce télescope, qui est à la portée de chacun.e ?

Le cycle Mars/Uranus a une durée d’environ 2 ans ; il y aura 3 conjonctions pendant le séjour d’Uranus en Taureau (il y a eu 5 de ces conjonctions lorsqu’ Uranus était en Bélier). La précédente conjonction a eu lieu le 20 janvier 2021 à 7° Taureau, la prochaine conjonction se fera le 15 juillet 2024 à 27° Taureau.

 

Avant d’aborder ce que peut signifier ce cycle en Taureau, commençons donc par faire un premier bilan de la présence d’Uranus en Taureau depuis mars 2019 (du fait de sa rétrogradation, entrée entre le 15 mai 2018 et le 6 mars 2019). Quel regard nouveau portons-nous sur notre vécu quant à notre incarnation sur Terre ? au plaisir d’y vivre ? à notre façon d’en jouir ? que sont devenues nos certitudes bien ancrées dans la matière ? Par suite comment notre relation au monde physique a-t-elle changé ? à notre corps ? à notre planète ? ...

En 2019, un minuscule petit être invisible à nos yeux est venu perturbé le cours tranquille de la vie sur Terre… Petite chose au grand pouvoir … qui nous a rappelé - au combien ! - que nous étions tou.te.s interdépendant.e.s sur notre belle planète … que notre existence humaine sur Terre ne tient qu’à un fil … oui mais quel fil ? à chacun.e de comprendre sa teneur pour soi-même... qui nous a interrogé sur la maitrise de que nous avions de notre corps … qui nous a questionné notre liberté d’être et notre responsabilité envers le collectif … qui a éclairé nouvellement les formes que pouvait prendre la manipulation de masse … etc...

On a parlé de l’avènement d’un nouveau monde… qu’en est-il pour chacun.e du vécu dans ce nouveau monde aujourd’hui ?

Nous étions alors - à partir de février 2019 - dans un dernier cycle Mars/Uranus Bélier sur son tout dernier degré … Un sacré passage, le choc des consciences a eu lieu, le réveil était à-venir...

Puis une première conjonction Mars/Uranus a eu lieu le 20 janvier 2021 à 7° Taureau. De confinement en confinement, de mesures sanitaires en pass sanitaire, nous avons appris que notre corps était une denrée précieuse pour nos dirigeants ! La conscience de masse a été altérée, enfin ! Allions-nous nous préparer à intégrer la conscience d’ensemble ? La solidarité a trouvé mille et une formes pour s’exprimer malgré toutes les limites imposées… Comment avons-nous traversé ce temps et comment en avons-nous profité pour grandir en conscience malgré les croyances les plus tenaces d’un passé agonisant ? Comment avons-nous chacun.e assumé notre liberté individuelle, non pas en s’excluant du monde mais en y participant connecté.e différemment ?

Le coeur a ses raisons que la raison ignore, dit-on …

Dans le calme de son bureau, un créateur reçoit une vague d'inspiration : Se fier à sa source intime d'inspiration et d'orientation.
Dans nette ultime scène du grand rituel de l'existence cyclique, nous avons affaire aux différents aspects de l'enchaînement nous permettant de «  confirmer  », énoncer et perpétuer l'élan créateur originel qui s'est manifesté de multiples façons tout au long du cycle, quelle que soit sa durée. Ce premier symbole donne le ton de mécanismes créateurs véritablement significatifs : leur source provient de toute part, et entoure le créateur. L'inspiration, si originale et personnelle soit-elle, reçoit une forme conditionnée par le bagage culturel, social et religieux de la personne créatrice. Tout génie, en un sens, ne fait que recueillir une réponse aux problèmes de son époque. Les mains qui écrivent, jouent d'un instrument ou pétrissent la pâte sont bien les siennes ; mais la vague d'inspiration est née dans le vaste esprit collectif de l'Homme.
Cette étape souligne la dimension individuelle du phénomène de la création ainsi que le besoin de concentration et de paix intérieures. On doit avoir foi en sa force subjective propre.

 

Degré Sabian de la 1ère conjonction Mars/Uranus Taureau 7° en janvier 2021

La femme de Samarie près du puits ancestral : La rencontre entre le passé des traditions et le futur que désigne l'inspiration créatrice.

Ce symbole renvoie à un épisode très important du Mythe christique, auquel on donne habituellement une interprétation sans envergure (sinon erronée !). Tôt dans son ministère Jésus rencontre une femme de Samarie - auprès d'un puits ancestral. Cette femme appartient à une tribu honnie par les Juifs. De plus, cette femme n'est pas mariée, elle vit donc en marge de sa société. C'est justement à cette Samaritaine que Jésus annonce qu'il est le Messie : « Je suis Lui », dit-il en substance ; révélation qu'apparemment il s'abstiendra de faire ailleurs, même auprès de ses disciples, du moins en termes explicites (les mots dans l'occultisme constituent l'élément créateur).

Qu'est-ce que cela signifie? Avatar incarnant l'Impulsion christique, Jésus vint remplacer l'ancien ordre tribal par un nouvel ordre fondé sur l'Amour universel. Ce n'est pas aux représentants de l'ordre ancien, voire à des personnes qui y étaient encore attachées, que Jésus pouvait révéler sa condition spirituelle et le rôle qu'il devait jouer dans l'évolution et la transformation des structures sociales. Il fallait à ceux-ci découvrir par eux-mêmes sa qualité d'avatar, comme le fit Pierre juste avant la scène de la Transfiguration. Par contre, Jésus pouvait dévoiler sa mission à cette femme de Samarie qui, réceptive aux exhortations de l'amour, avait déjà rejeté toute soumission à l'ordre suranné. Le plus haut rencontre le plus bas lorsque le plus bas s'est affranchi des liens de la tradition pour s'ouvrir à l'amour. L'avenir créateur échoit en priorité à l'élément en proie au chaos. L'ordre ancien reste fermé à toute Révélation nouvelle tant qu'il n'accepte pas le désordre au nom de cette Force qui subsume toutes les formes d'ordre : l'Amour.

Ici un élément de contraste entre en scène. Ce n'est plus un effort collectif et civilisateur reposant sur un savoir passé (comme dans le symbole précédent) mais une « rencontre » qui introduit dans la situation collective un élément entièrement nouveau qui la dépasse. On voit apparaître une nouvelle qualité d'être qui démode les vieux paradigmes.